Les « SANS-ABRI INVISIBLES »

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Selon un récent sondage, il y a quelque 1 600 sans-abri à Winnipeg. Pas noté sur cette enquête, ni ailleurs, quelque 5 000 personnes vivent dans des logements insalubres . Ces personnes, à part avoir un toit au-dessus de leur tête, ne sont pas dans une meilleure situation que celles qui vivent dans la rue. Ce sont pour la plupart des « sans-abri invisibles » !
Entre en jeu Equal Housing Initiative (EHI), une organisation non gouvernementale basée à Winnipeg. Ils sont présentement engagés avec les propriétaires de l’hôtel McLaren situé au 554 rue Main. Ils ont lancé un processus de réaménagement, qui comprend la rénovation et la réaffectation de l’hôtel en un logement de rétablissement avec services de soutien, qui soit à la fois sécuritaire et abordable.

Le Comité de justice et paix du MB avait étudié des actions possibles dans le domaine du sans-abrisme. Compte tenu des reportages médiatiques sur l’hôtel McLaren, les membres ont pris contact avec l’équipe qui dirige ce projet pour en savoir plus. Dans la foulée de cette connexion, des joueurs clés de l’équipe ont été invités à donner une présentation à la Résidence Despins. Le mardi 6 juin, Rick Lees, directeur exécutif chez EHI , accompagné de Sébastien De Lazzer , directeur des initiatives stratégiques, a dressé l’état des lieux et du projet.

Les idées clés qui sous-tendent l’approche utilisée par EHI pour mener à bien ce projet sont …

  • Un focus sur « les êtres qui s’effondrent et pas seulement les bâtiments qui s’effondrent »
  • Un effort pour travailler selon ces idéaux :
    • équité – les besoins de base doivent être satisfaits : offrons-nous des opportunités équitables ?
    • responsabilité sociale – le logement a été reconnu comme un droit humain : sommes-nous inclusifs de tous et toutes ?
    • holisme – tous les aspects du bien-être sont entrelacés – financier, physique, mental, relationnel, ainsi que la reconnaissance de la valeur de l’objectif qu’on s’est fixé ; mettons-nous en place les systèmes de soutien nécessaires, pas seulement en s’attardant sur les briques et le mortier ?

L’équipe EHI travaille depuis près de deux ans, à poser les bases…

  • établir un solide réseau de relations avec les locataires de l’immeuble afin de déterminer leurs besoins, de les aider à faire face aux défis actuels et surtout de les valoriser en tant qu’individus respectés.
  • favoriser les partenariats avec divers prestataires de services – sociaux, médicaux, financiers…
  • construire un solide conseil « multisectoriel », des personnes non seulement offrant chacune une expertise dans leur domaine, mais compte tenu de leur propre expérience de vie, venant avec un intérêt personnel acquis.
  • contacter les agences gouvernementales à partir desquelles le financement est fourni et poursuivre avec les acteurs potentiels dans les phases de mise en œuvre.

Un bref aperçu du produit final a été présenté – il s’agit essentiellement d’offrir aux résidents un chez-soi simple qui leur permettra de vivre dans plus de dignité et de sécurité, des espaces communs pour améliorer leurs relations et des zones d’évaluation de santé pour aider à promouvoir et à maintenir un meilleur bien-être pour tous.

Inutile de dire que les personnes présentes ont pris connaissance d’une situation désastreuse, en général, peu connue.

ET, tous ont été touchés par la beauté de ce « programme de soutien ».

Pour le Comité SNJM de justice et paix du MB

Yvonne Massicotte, snjm