Sœur Hélène Chaput

26 octobre 1913 – 5 mars 2007

Fille d’Arthur Chaput et de Maria Baril, Hélène est née à Saint-Norbert le 26 octobre 1913, la quatrième d’une famille de quinze enfants. Au gré des circonstances, et selon l’endroit où la famille demeure, Hélène fait ses études à Saint-Alphonse, à Letellier et complète ses études secondaires à Saint-Adolphe chez les Filles de la Croix. Après l’obtention de son certificat d’enseignement de l’École Normale de Winnipeg, elle débute sa carrière dans les écoles rurales de Saint-Claude, South Junction et Saint-Adolphe.

Le 24 janvier 1940, Hélène quitte les siens et fait son entrée au noviciat des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie à Outremont, Québec. Après sa profession religieuse, le 5 février 1942, Hélène, maintenant Sœur Louise-Gabrielle revient au Manitoba.

Comme religieuse éducatrice, sœur Louise-Gabrielle enseigne à Saint-Pierre-Jolys, à l’école Sacré-Cœur, Winnipeg, à Kenora, à l’Académie Saint-Joseph et à Saint-Jean-Baptiste où elle est aussi directrice. Durant ces années, tout en se consacrant à l’enseignement, sœur Louise-Gabrielle poursuit ses études et obtient un B.A., un B.Ed., de l’Université du Manitoba, et un M.A., de l’Université de Montréal.

En 1968, après avoir étudié à la Sorbonne, Paris, elle ajoute un doctorat en Lettres à son curriculum vitae. À son retour, elle est admise comme professeure à la Faculté d’Education de l’Université du Manitoba. Pour la première fois dans l’histoire du Manitoba, l’enseignement du Français est accordé dans les écoles. L’équipe dont sœur Hélène fait partie à l’Institut Pédagogique crée des programmes, organise des cours, cherche des manuels tant pour les élèves-maîtres que pour les étudiants et ce dans toutes les disciplines. C’est à cette tâche gigantesque qu’elle se donne corps et âme. Peu à peu, elle vient à ne plus donner que des cours du soir au niveau B.Ed ou pré-maîtrise en Education.

Sœur Hélène s’intéresse au monde du livre et de l’histoire. En 1977, elle publie Donatien Frémont, journaliste de l’Ouest canadien. Ce volume lui vaut le prix Champlain de l’ACELF pour le meilleur ouvrage de tout l’Amérique. Elle a aussi à son crédit un certain nombre de livres, d’articles, de chants et de compositions variées. Certaines de ses œuvres sont signées Gemme Monpays. Plusieurs organismes ont recours à elle pour la relecture de textes. Sœur Hélène est une précieuse collaboratrice à La Société Historique de Saint-Boniface et aux Éditions du Blé.
Tout en donnant des cours du soir à la Faculté d’Éducation, sœur Hélène s’initie progressivement à l’archivistique. Elle met sur pied les Archives SNJM du Manitoba et y travaille pendant près de vingt ans.

Malgré ses nombreuses activités, sœur Hélène se porte bénévole comme visiteuse à l’Institut pénal de Stony Mountain. Elle se rend aussi au Centre d’Accueil de la Paroisse Immaculée Conception (Drop-In Centre) pour servir les repas et pour causer avec les itinérants. Femme humble, Sœur Hélène sait se déranger et rendre service aux moins fortunés de la société.

Sœur Hélène est précédée par ses parents, ses frères André, Norbert (Emma), Roland, OMI, François-Xavier (Élie-Anne), Joseph, Louis-de-Gonzague (Marie-Ange); ses sœurs Flavie, SDS, Blandine, SDS, Lucie Rossier; ses beaux-frères, Marius Magnan et Lévis Courchaine. Elle laisse dans le deuil les membres de sa Congrégation religieuse, ses sœurs Héloïse Magnan, Thérèse, SGM, Germaine, Gabrielle Courchaine, son frère Camille (Alice) ; son beau-frère, Paul Rossier et de nombreux neveux et nièces.