Sœur Noëlla Raymond
15 juin 1922 – 10 novembre 2007
Confinée à l’infirmerie de la Résidence Jésus-Marie depuis 1997, sœur Noëlla, en religion S. Pierre-de-la-Croix, est aux prises avec une maladie qui, petit à petit, lui enlève toutes ses forces et ses facultés. En 2004, Sœur Noëlla est admise au Centre Taché à Saint-Boniface où elle décède le 10 novembre 2007. Sœur Noëlla est précédée de ses parents et de son frère, l’abbé Pierre. Elle laisse dans le deuil sa famille religieuse, quelques parents, dont une cousine, Jacqueline Woodley et de nombreux ami.e.s.
Née à Saint-Boniface le 15 juin 1922, Noëlla est la fille aînée d’Alice Gagnon et de William Raymond. Elle jouit d’une vie familiale heureuse avec son frère cadet, Pierre. Dès l’âge de cinq ans elle prend ses premières leçons de piano. Dans le foyer, la prière, la musique et la culture sont à l’honneur. Étudiante à l’Académie Saint-Joseph, Noëlla y fait ses études primaires, secondaires et musicales sous la direction des Sœurs des Saints Noms de Jésus et Marie. Élève studieuse, Noëlla réussit bien et s’intéresse en plus à des activités parascolaires, telles que le chant avec les pensionnaires et le guidisme. Durant sept ans, elle fait partie de la compagnie Rose du Canada. Elle est active au sein de ce regroupement de jeunes filles et elle est heureuse de participer aux différentes activités.
Le 24 juillet 1941, elle entre au noviciat des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, à Outremont, Québec. Sœur Pierre-de-la-Croix fait profession religieuse le 24 août 1943 et prononce ses vœux perpétuels le 5 août 1948 à la Maison-mère d’Outremont.
Tout en poursuivant son éducation musicale à l’École Vincent d’Indy à Outremont de 1943 à 1951, sœur Pierre-de-la-Croix enseigne le piano à différents endroits. C’est à St-Sauveur des Monts qu’elle fait ses débuts de février à juin 1943. Jusqu’en 1947, elle enseigne au Pensionnat d’Outremont.
En 1947, sœur Pierre revient au Manitoba et enseigne à Saint-Pierre-Jolys. L’année suivante, elle retourne au Québec et enseigne au Pensionnat d’Outremont pendant trois ans. De 1951 à 1953, elle enseigne au Pensionnat de Viauville. Avant de revenir définitivement au Manitoba, elle enseigne un an à la Maison provinciale de Sherbrooke. De 1954 à 1966, sœur Pierre-de-la-Croix œuvre à l’Académie Sainte-Marie à Winnipeg. À son enseignement s’ajoute la direction de chorales. Elle revient à son Alma Mater et donne des leçons de piano et de matières théoriques aux jeunes musicien.ne.s. Sœur Noëlla restera à l’œuvre jusqu’en 1996. Ses jeunes élèves se savaient aimé.e.s de leur enseignante et reconnaissaient son style précis et la perfection qu’elle exigeait d’eux.
Sœur Noëlla obtient son Baccalauréat et sa Maîtrise en musique avec spécialisation en piano de l’Université de Montréal. Elle suit de nombreuses sessions de Liturgie, de l’Office divin, de chant grégorien, et des leçons d’orgue qui lui ont permis de rendre de multiples services dans la Congrégation et dans la communauté paroissiale.
Douée pour l’écriture tout comme sa mère qui signait ses écrits à la Liberté sous le nom de Jacqueline des Érables, sœur Noëlla est rédactrice du bulletin mensuel provincial SNJM. Pendant dix-sept ans elle assume cette responsabilité et ainsi ses compagnes bénéficient de sa belle plume.
Pendant douze ans, sœur Noëlla touche l’orgue à la Cathédrale de Saint-Boniface. Plus tard, elle rend ce même service au Centre St-Amant et à d’autres endroits à l’occasion. Elle fait partie du Conseil des Concours de Musique du Canada, section du Manitoba pendant plusieurs années et partage ainsi ses talents à titre de secrétaire. Elle est aussi membre du Conseil d’administration du centre d’accueil pour les jeunes, Teen-Stop-Jeunesse.
Sœur Noëlla est très sociable et elle aime beaucoup les rencontres, les repas chez des ami.e.s, les sorties culturelles et surtout les concerts. La belle musique fait partie de sa vie et elle est une fidèle abonnée aux concerts, divertissements qu’elle apprécie à plein. Pendant les vacances d’été elle s’envole vers le Québec où elle visite ses nombreux ami.e.s et quelques parents. Aussi en profite-t-elle pour faire une halte à Saint-Benoît-du-Lac pour un ressourcement spirituel.