Sœur Rose Payette
11 avril 1914 – 1 décembre 2002
Sœur Rose Payette, en religion S. Denis-de-Jésus, est décédée à l’infirmerie de la Résidence Jésus-Marie, Saint-Boniface, le dimanche soir 1er décembre 2002.
Née à Saint-Léon (Manitoba) en 1914, de Josephine (Landreville) et d’Esdras Payette, Rose est la huitième d’une famille de 13 enfants, quatre garçons et neuf filles. La famille habitait dans une ferme à Saint-Léon. Avec quelle joie et quelle fierté Rose aimait évoquer les années de bonheur vécues dans son modeste milieu familial. L’esprit d’entraide et l’amour fraternel animaient toutes les activités et la prière quotidienne était à l’honneur.
Pendant neuf ans, Rose fréquente l’école élémentaire de Saint-Léon, sous la direction des Sœurs Chanoinesses Régulières des Cinq-Plaies. Puis elle termine son cours secondaire au couvent de Saint-Jean-Baptiste ou enseignent les Sœurs des Saints Nomes de Jésus et de Marie. Rose admire beaucoup sa sœur aînée ainsi que deux de ses tantes, toutes trois religieuses Chanoinesses Régulières des Cinq Plaies (Congrégation qui s’appelle maintenant Sœurs du Sauveur). Leur exemple, ainsi que celui de ses éducatrices au Couvent de Saint-Jean-Baptiste, l’inspire à répondre à l’appel du Seigneur. Rose choisit d’entrer dans la Congrégation des Saints Noms de Jésus et de Marie et, en juillet 1933, elle commence son noviciat à Outremont (Québec). À sa prise d’habit, Rose est toute heureuse de recevoir le nom de « Denis », prénom du Benjamin de sa belle et nombreuse famille. En août 1935, Sœur Denis-de-Jésus prononce ses premiers vœux à la maison mère des SNJM et revient au Manitoba.
Tout en poursuivant ses études, elle enseigne aux jeunes des classes primaires durant 20 ans, puis au cours secondaire durant 20 autres années. Sa carrière d’éducatrice se déroule dans de nombreux endroits ou œuvrent les SNJM, au Manitoba surtout : écoles paroissiales, écoles publiques, l’institution privée de l’académie Sainte-Marie, Flin Flon, et en Ontario. Douée de beaucoup de créativité, et d’un caractère plutôt entreprenant, Sœur Denis sait utiliser ses talents à l’avantage de ses élèves, surtout dans les domaines de l’artisanat et des arts ménagers. Elle consacre ses trois dernières années comme enseignante à Churchill (Manitoba) ou elle donne avec beaucoup de savoir-faire des cours de couture et d’art culinaire à l’école secondaire Duke of Marlborough.
De retour à Saint-Boniface et à Winnipeg, Sœur Rose se dévoue de maintes façons dans les maisons SNJM et cela en dépit d’une santé chancelante. Elle vit aussi de nouvelles expériences, ce qu’elle aime beaucoup. Ainsi, elle passe six mois au Centre Marie-Rose à la maison mère à Outremont. Elle est dans sa gloire puisqu’elle besogne de longues heures durant avec une foule de souvenirs de la Bienheureuse Mère Marie-Rose Durocher, fondatrice des SNJM. Sœur Rose consacre également presque une année d’études en spiritualité à Cap-Rouge (Québec).
Quand, en mai 1998, sœur Rose est obligée de demeurer en permanence à l’infirmerie, elle trouve les journées très longues. Combien elle voudrait circuler librement, faire à sa guise, ne pas être aux crochets des autres ! Progressivement, ses forces mentales et physiques diminuent, à tel point que sœur Rose ne peut plus quitter son lit ou fauteuil roulant. Elle s’endort très paisiblement dans le Seigneur en ce 1er décembre 2002.
Sœur Rose laisse dans le deuil son frère bien-aimé, Denis (Marie Decosse), de Winnipeg ; une belle-sœur, Élodie Payette, de Somerset ; un beau-frère, Aimé Bessette, d’Edmonton ; de nombreux neveux et nièces ainsi que les membres de sa communauté religieuse.
L’ont pré décédée, trois frères : Henri, Arthur et Albert ; ses huit sœurs : Florina, Sœur de Sauveur ; Honora Jubinville (Antonin) ; Marie-Louise Leblanc (Raymond) : Marie-Ange Warsaba (Michael) ; Eva Silverton (Tim) ; Mélina North (Eric) ; Cécile Fraser ; Florence Besse