Sœur Thérèse-Alice

30 octobre 1909 – 13 janvier 2004

Sœur Thérèse-Alice, en religion Jeanne Lavoie, est décédée le matin du 13 janvier 2004, à Saint-Boniface, Manitoba. L’ont précédée dans la mort ses sœurs Marie-Anne, Lucie (sœur Joseph-Carmel, SNJM), Thérèse (Ted Greene) et ses frères Édouard, Paul-Émile, Victor (Marguerite) et Louis (Marguerite). Elle laisse dans le deuil quelques neveux et nièces (dont Rose-Marie Beaulieu du CUSB) et ses compagnes religieuses.

Née au Québec en 1909, de Alice (Bard) et de Joseph Lavoie, elle est la troisième d’une famille de quatre filles et quatre garçons. Jeanne complète ses études élémentaires au Québec. Très jeune, elle commence ses études musicales, études qu’elle poursuivra durant de longues années et qui ont été déterminantes dans le choix de la profession qu’elle a exercée tout au long de sa vie religieuse. Avec l’ardeur et l’énergie qui la caractérisent, les succès musicaux de Jeanne sont inévitables.

Elle avait 14 ans quand la petite Québécoise est transplantée en terre manitobaine. Sa famille, dont le père était officier supérieur (Major Lavoie) dans l’armée, s’établit rue Kitson à Saint-Boniface. Tout au cours de sa vie, Jeanne garde bien vivant le souvenir des années vécues à cet endroit et elle saura évoquer souvent le nom de cette rue. Parfois même pendant son séjour à l’infirmerie, Sœur Thérèse-Alice, dont les facultés sont affaiblies, voudra quitter ce dernier endroit pour retourner rue Kitson!

Jeanne entre au noviciat des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, à Outremont (QC) en juillet 1927. À sa vêture, en février 1928, elle reçoit le nom de Sœur Thérèse-Alice, noms d’une de ses sœurs et de sa mère. Après sa profession temporaire, en juillet 1929, Sœur Thérèse-Alice demeure au Québec où elle enseigne le piano dans des écoles dirigées par les SNJM. De retour au Manitoba en 1932, ce sont plusieurs de nos couvents et de l’académie Sainte-Marie (de 1970 à 1993) qui profitent pendant 66 ans de son enseignement.

Son goût du beau, de la belle musique, son amour du travail sont de puissants moteurs pour mener de nombreux élèves à de brillants succès en piano et en matières théoriques. C’est sa passion et elle y consacre toutes ses journées ! Sa prédilection est l’enseignement aux débutants, aux tout petits qui aiment tant leur professeure, d’autant plus qu’elle est délicate et petite de taille et de nature à les attirer. Aux plus avancées de ses élèves elle enseigne à jouer de l’orgue, cet instrument qu’elle aurait tant voulu jouer elle-même … si ses jambes avaient été plus longues pour rejoindre les pédales!

Pour Sœur Thérèse-Alice les vacances d’été sont toujours trop longues. Elle a tellement hâte de revoir ses élèves en septembre. Ces anciennes musiciennes conservent un précieux souvenir de leur « petite » professeure de piano et jusqu’à ce jour lui manifestent leur fidélité.

Pendant les dernières années de sa maladie Sœur Thérèse-Alice prend encore plaisir à s’asseoir au piano pour reprendre des pièces qu’elle a enseignées si longtemps. Patiente des plus dociles, elle fait la joie des infirmières. Ses reparties spontanées sont toujours si amusantes. Tout naturellement quand on lui parle de quelque chose elle répond sans hésiter qu’elle va s’en occuper!